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2016/11/19

ANRS-4D à la télé

ANRS-4D à la télé

Un Verbatim commenté

Par Charles-Edouard! Alerte Info, le 22/11: Bientôt le rapport MORLAT HIV 2016 et le contre rapport, ici même...



Sida : peut-on diminuer les traitements ?


Richard Cross est un professeur de chant bien connu des plateaux de télévision. Mais depuis quelques années, ce séropositif militant essaie aussi d'attirer les projecteurs sur une autre façon de se soigner.

Contrairement à la plupart des malades, il ne prend plus quotidiennement son traitement...

"Je prends les médicaments juste deux fois par semaine parce que la charge de ces médicaments dans le sang dépasse facilement une semaine. Quand je le prends le lundi et le mardi, l'effet du médicament va tenir jusqu'à la semaine d'après pour maintenir le HIV à un niveau indétectable. Je n'ai donc aucun intérêt de continuer à prendre pendant cinq jours des médicaments qui ne servent à rien. C'est de la surmédication inutile", explique-t-il.

Seul impératif pour Richard Cross, effectuer des analyses sanguines plus fréquentes afin de surveiller sa charge virale.

mon commentaire: comparé au 1/7, le 2/7 n'est-il pas souvent, lui aussi, une surmédication ? Une fois la certitude acquise d'une bonne efficacité (sur 2-3 ans...), les CV bimensuelles ne sont elles pas une sur-médicalisation inutile?

Quatre jours de traitement au lieu de sept


Richard s'est lancé seul dans cette voie thérapeutique pour atténuer les effets secondaires des antirétroviraux car malgré l'évolution des trithérapies ces dernières années, leur impact à long terme reste toujours incertain.

Aujourd'hui, les études scientifiques sont loin de valider une prise de médicaments deux jours par semaine. La dernière en date, l'étude pilote 4D, évalue l'efficacité d'une trithérapie à quatre jours par semaine.

"L'étude 4D consistait à donner un traitement réduit chez des personnes en succès thérapeutique avec une charge virale indétectable au départ. Un traitement réduit où l'on donnait la trithérapie quatre jours par semaine", précise le Dr Pierre de Truchis, infectiologue. Résultat : au bout d'un an, les chercheurs ont constaté un succès important de cette stratégie de traitement réduit car "pour les cent patients qui ont démarré avec une charge virale indétectable au début, 96 d'entre eux ont gardé cette charge virale indétectable tout au long de l'étude pendant un an".

Mon commentaire: De Truchis a lui-même conclu que les 4 échecs sont dus à la couardise, la triche et le sabotage: va-t-il enfin prendre acte de ses propres corrections ?

Mais il est encore trop tôt pour recommander cette approche aux patients. D'autant qu'elle nécessite un encadrement médical strict sinon cette réduction de médicaments peut s'avérer dangereuse comme le confirme le Dr de Truchis : "Beaucoup de patients viennent en consultation et ont fait d'eux-mêmes une réduction de leur prise de façon inadaptée. Dans ce cas, on risque l'apparition de virus résistants".

Mon commentaire: Le discours infantilisant de de Truchis est probablement faux: il n'a jamais apporté le moindre début de preuve. A force, il se pourrait qu'on les exige!

Mon commentaire: l'encadrement médical strict est une lune, une injonction pro-domo, corporatiste, castratrice, sans la moindre justification factuelle: la détermination initiale, faite une fois pour toute, de l’Éligibilité Premium suffit à l'affaire. Une surveillance de la charge virale, plus fréquente, au début, est souhaitable sans être indispensable. Quid alors de l'encadrement médical strict ??? Pffff...

Un allégement thérapeutique et financier


Pour confirmer cette stratégie, il faut maintenant produire une nouvelle étude en double aveugle et qui intègre 700 patients.

"On va comparer un groupe de patients qui prend le traitement toute la semaine avec celui qui prend le traitement quatre jours, d'où le nom de 4D. Et on va essayer de montrer que prendre le traitement quatre jours est aussi efficace que le prendre toute la semaine. Cette stratégie est visible en France, les patients l'attendent mais elle n'est absolument pas visible au niveau international. Les américains nous regardent avec beaucoup de scepticisme, et pour ça nous avons donc besoin d'être extrêmement solides sur les résultats que l'on va produire", explique le Pr Jean-François Delfraissy, infectiologue.

Enfin, dernier argument avancé par les partisans de cette nouvelle approche thérapeutique : les potentiels économies générées par une plus faible consommation d'antirétroviraux.

Mon commentaire: R. Cross avait glissé un affectueux clin d'oeil à J. leibowitch, l'inventeur. Le reportage aurait pu mentionner les années de rémission pharmaceutiques ainsi obtenues (plus de 800 à ce jour) et l’énorme espoir de pouvoir traiter plus de patients, s'attaquer au million de morts annuel, en particulier des enfants.

Alerte Info, le 22/11: Bientôt le rapport MORLAT HIV 2016 et le contre rapport, ici même...


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